Vivre au milieu des contradictions de ce monde... Ou comment concilier son existence avec les propositions de la société.
18 septembre 2022« Né avec un désir naturel du surnaturel, de plus grand que lui, l'être humain est capable de Dieu ». Le spirituel définit donc sa nature et pourtant....
À vouloir vivre à plein régime pour « profiter de la vie », il s'avère que c'est la vie qui profite de l'homme ! « La vie en abondance » proposée par le Christ (Jn 10,10) prend des chemins de traverse qui s'enlisent.... l'abondance, oui ! mais celle de l'esprit consumériste qui disposerait à vouloir posséder toujours plus et davantage, tous azimuts, à devenir la créature de rêve prônée par les médias, par le culte idolâtrique du corps, de l’hyper-affairisme, du pouvoir, de l'avoir... celle qui propose d'être sans désir propre grâce aux divers anesthésiants sociétaux avec à la limite, la même façon de parler, de penser, de s'habiller...
Il s'agirait surtout de ne pas devenir soi-même mais d'être comme un produit de consommation interchangeable, sans odeur, sans saveur, sans originalité, sans subjectivité et de nourrir chaque jour cette ambition forcenée de possession de biens terrestres, dans un monde sans Dieu, sans foi, et parfois sans loi.
Bref, rien pour la vie trinitaire (vie trine) mais tout pour la vitrine !
Tout devient affaire de QCM incessants (questionnaires aux choix multiples) y compris le genre de son identité sexuée ! Choisir son sexe d'appartenance selon son bon plaisir en dénigrant le sexe anatomique conféré à la naissance !
Les lois les plus élémentaires de la nature et de la vie humaine sont bafouées, au risque de tuer son âme, de gruger sa vie en voulant la gagner, d'en évacuer le sens profond , de perdre les repères structurels et éducatifs de la personnalité, d'évoluer dans un monde chaotique et de tenter de lutter avec acharnement contre la finitude humaine (Transhumanisme et l'homme augmenté ) !
Heureusement, certains êtres sont de « belles personnes » certes sans foi mais pourtant riches en humanité, en bonté, en droiture de cœur.
Or il existe des valeurs non négociables, intemporelles et transculturelles, ( celles de l’évangile) qui ne peuvent pas faire l'objet de compromis ni être abandonnées. Il en est de même pour certaines actions qui ne pourront jamais devenir bonnes, comme l'enseigne Saint Jean-Paul II (dans son encyclique La splendeur de la Vérité SV), au grand dam des tenants du subjectivisme et du relativisme, défendant la société liquide et ses injonctions paradoxales (« à chacun sa vérité »). Car la vérité c'est celle du Christ, celle qui rend libre (Jn 8,32). « La vérité éclaire l'intelligence et donne sa forme à la liberté de l'homme. La splendeur de la Vérité se reflète dans toutes les œuvres du Créateur et, d'une manière particulière, dans l'homme créé à l'image et à la ressemblance de Dieu ( Gn 1, 26 (in SV) ».
Alors qu'importe d'être taxés de cathos, ringards, inféodés aux valeurs ancestrales et aux traditions surannées quand l'essence même de la foi en Dieu est vécue ou recherchée !
« Ô mon âme, tu es capable de Dieu, malheur à toi si tu te contentes de moins que de Dieu ! » (Saint François de Sales)
Sylvie Ongenae