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Bilan des migrants accueillis sur la paroisse
15 avril 2015Une famille Ukrainienne de 5 personnes y est hébergée depuis une année ; en possession du « récépissé » seulement, renouvelé tous les 3 mois….donc en attente de papiers ! Dans une petite chambre de ce même logement, six jeunes femmes en détresse se sont succédées… avec des séjours de 2 jours à quelques mois. Les demandes arrivent par le Secours Catholique, ou la Maison des Droits de l’Homme, par la Société St Vincent de Paul ou diverses associations, comme Mère de Miséricorde….
Dès que la place est libre, ça se sait et nous accueillons. « Nous » c'est-à-dire toute une équipe ; d’origines et d’engagements très différents, qui se met en action dès la demande ; toujours urgente.
Tchewa avec son fils Mickaël venue remercier un bénévole du SOS qui s’est occupé d’elle avant de nous la confier. Elle émerge peu à peu ; très courageuse.
Cette équipe composée de divers bénévoles ; venant ou non de ces associations et, de la communauté, qui aide et complète par un accueil chaleureux à la maison, certaines de ces jeunes femmes, quand elles le souhaitent. Chacun personne de cette équipe a son rôle selon sa spécialité et tout son dévouement chaleureux, rigoureux il le faut, et adapté à la situation.
L’appel est le plus souvent dramatique, ces personnes couchent dehors ; à la gare le plus souvent, jusqu'à ce que quelqu'un ait pitié d’elles et leur indique où s’adresser et parfois les y emmène pour une prise en charge, mais …pas de logement immédiat !
Elles sont arrivées par le train pour la plupart et elles descendent quand le train arrête son itinéraire ! Pourquoi le train de Limoges ?? ce serait à étudier !
Ce que nous vivons avec eux ou avec elles, est d’abord « un sauve qui peut » il faut aller à l’urgence….
L’accueil est vite préparé lorsque la chambre est libre ; avec la famille qui occupe déjà les lieux mais qu’il faut informer afin que tout se passe bien. Ensuite il faut prévoir les provisions pour les repas , les vêtements…. et très vite les encourager à se rendre aux Rendez-Vous, afin de commencer, ou la plupart du temps de continuer, le dossier qui a été mis en route, alors que ces personnes étaient encore dehors !
En plus de la famille présente depuis un an, ce sont des femmes que nous accueillons, pour des raisons diverses ; très jeunes, souvent enceintes, ou sortant de la maternité quand le 115 n’a pas trouvé où les mettre ! Car dès leur arrivée nous les incitons fortement à appeler le 115 deux fois par jour. C’est gratuit, et ça marche au bout d’un moment si on persévère ! Pour nous qui ne voulons que des accueils temporaires c’est indispensable et pour elles, meilleur.
Ces femmes qui pour certaines n’ont pas 20 ans et qui ont fait un long périple, dans des conditions incroyables…coffres de voitures aux frontières, ou traversées périlleuses en bateau, c’est très dur. Sans parler des viols ou des relations non protégées ? Tout cela lourd de conséquences !
Soeur Hermine, P.S.A.