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Avec les jeunes, portons l’Évangile à tous

26 septembre 2018

 1. Le message (1) pour la Journée Missionnaire Mondiale (JMM) célébrée le 21 octobre 2018 a été publié, selon la tradition, le jour de la Pentecôte. Comme cette JMM tombe cette année pendant la tenue à Rome du synode sur « les jeunes, la foi et le discernement vocationnel », il n’est pas étonnant que le pape centre son message pour la JMM sur les jeunes. Et à travers les jeunes, il s’adresse à l’ensemble du peuple de Dieu. Ce qui est vrai pour les jeunes l’est aussi, par analogie et avec les adaptations nécessaires, pour tous les baptisés.
2. « Chacun a une mission, chacun est une mission ». S’il fallait résumer le message en une phrase, ce serait celle-ci. Découvrir cette mission : cela est sans doute typique de la jeunesse, temps de discernement, temps de réponse aux appels de la vie, temps de choix. Mais cela est vrai aussi de tous les âges de la vie.
3. « Par contagion ». Témoigner de la foi, devenir disciple-missionnaire, évangéliser, transmettre la foi, porter l’évangile : les mots sont nombreux pour désigner le « travail » du chrétien, l’appel qui lui est adressé, sa vocation de baptisé. Dans tous les cas, selon le pape, il s’agit de diffuser la foi et la joie par « contagion ». De toutes les méthodes d’évangélisation (annoncer, parler, convaincre, raisonner, agir, prier, sortir…), le pape ne cite que « la contagion ». Comme s’il privilégiait cette méthode qui consiste à vivre et à rayonner par sa foi et sa joie. Évangéliser ne consiste pas à manifester sa « proximité » virtuelle en utilisant les réseaux sociaux, mais à offrir sa proximité (réelle) par le don de soi.
4. La missio ad gentes. Une expression technique qui signifie l’annonce de l’Évangile aux peuples qui n’ont jamais entendu parler du Christ. Citation du message : « les milieux humains, culturels et religieux étrangers à l’Évangile et à la présence sacramentelle de l’Église », voilà les périphéries extrêmes. En un mot : ceux qui vivent dans l’indifférence vis-à-vis de la foi, ou dans la haine de la vie. C’est cela que nous appelons la missio ad gentes. Il est donc clair que la missio ad gentes ne désigne pas (ou plus) une zone géographique (les terres de mission) mais les périphéries désolées de l’humanité.
5. Un service missionnaire temporaire est un bon début, une bonne pédagogie pour permettre aux jeunes (et aux autres) de découvrir leur vocation. De s’ouvrir à la mission(2).
6. Certains lecteurs se diront : tout ceci est évident, c’est bien connu, où est la nouveauté ? Pour répondre à cette question, il est bon de souligner ce que le pape ne dit pas. Tout baptisé témoigne de l’Évangile. Chacun est et doit être disciple-missionnaire. Ce n’est pas réservé à une catégorie spéciale de chrétiens qu’on appellerait les missionnaires. Les territoires de mission ne sont pas des zones géographiques, mais des périphéries désolées à cause de l’indifférence religieuse ou la dépréciation de la vraie vie. Des milieux culturels plus que des terres lointaines. Il parle de vocation pour tous. N’utilise pas les mots de prêtres/religieuses/personnes consacrées lorsqu’il évoque la vocation. Tout jeune, tout homme, toute femme a une vocation. Chacun a et est une mission.
7. Conclusion : tous sont missionnaires ou doivent l’être. Personne n’est trop pauvre pour n’avoir rien à apporter… (et personne n’est trop riche pour n’avoir rien à recevoir : cela, le pape ne le dit pas… ici).

Antoine Sondag

(1)http://w2.vatican.va/content/francesco/fr/messages/missions/documents/papa-francesco_20180520_giornata-missionaria2018.html
(2) https://mission-universelle.catholique.fr/animer/semaine-missionnaire-mondiale/297989-journee-missionnaire-mondiale-2018-message-pape-commentaire/

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