« Le cœur de l'homme est compliqué et malade... » Jr 17,9
1 mars 2023 Pourquoi recommencer chaque année le Carême, s'efforcer pendant 40 jours de faire pénitence et se convertir ? Simple habitude du calendrier liturgique ? Non ! La véritable raison se cache au cœur de l'homme, défiguré par une complicité pécheresse et une inclination au mal (Gn 3).
Comme le dit saint Paul (Rm 7,19) : « Je ne fais pas le bien que je voudrais, mais je commets le mal que je ne voudrais pas ». Notre cœur est malade à cause de « pensées enténébrées » (Ep 4,18) » qui nous transforment en « esprits sans intelligence, lents à croire... » (Lc 24,25) et nous rendent incapables d'aimer. Car si « les chemins du Seigneur sont droits » (Mc 1,3 ), ceux de l'homme sont éminemment tortueux... donnant la tentation d'opérer un tri « sélectif » entre l'ivraie et le bon grain (Mt 13). Le Christ a pourtant choisi de laisser demeurer en nous le bien et le mal jusqu' à la moisson car « toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu » (Rm 8,28). Il s'ensuit que « l'homme est divisé en lui-même … sa vie est comme une lutte... entre le bien et le mal, entre la lumière et les ténèbres » (Gaudium et Spes §13). Mais à condition de « naître d'en haut » (Jn 3,3) et de « se revêtir de l'homme nouveau » (Ep 4,24), la conversion pourra advenir grâce à une transplantation cardiaque : celle dont le but est de donner « un cœur nouveau » et de remplacer un « cœur de pierre » par « un cœur de chair » (Ez 36,26)... car le Seigneur « ne repousse pas un cœur brisé et broyé » (Ps 50,19 b)...
Sylvie Ongenae