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Repos = été ?


Voici l’été. Un été qui sera évidemment marqué par l’année éprouvante et incertaine que nous venons de vivre. Si nous nous y prenons bien, nous devrions pouvoir le savourer, d’autant que nous avons été sevrés à nouveau de rencontres familiales, amicales et paroissiales cette année.
Attention cependant à ne pas le vivre comme un rattrapage-du-temps-perdu qui nous ferait revenir à nos vieux démons : hyperactivité, excès en tous genres, plaisirs personnels avant l’attention aux autres… Tirons plutôt quelques leçons de la crise et profitons-en pour rééquilibrer, à la lumière du Saint-Esprit, ce qui doit l’être. Évitons de revenir comme Coluche en disant à la fin août : « je rentre de vacances avec ma femme, je suis crevé ! ». Bien sûr, on pourrait spiritualiser les choses en disant comme le Curé d’Ars : « nous nous reposerons au Ciel ! », il n’empêche que nous ne sommes pas sans limites. C’est ce que la crise nous a rappelé avec force. Notre Créateur a voulu que nous ne fonctionnions pas comme ces batteries qui se rechargent en roulant mais comme des êtres qui ont besoin de recevoir donc de s’arrêter pour pouvoir donner à nouveau. Jésus Lui-même n’invite-t-Il pas ses disciples à partir « à l’écart se reposer un peu » (Mc 6, 31) ?
Certes, le vrai repos sera lorsque nous serons dans la Béatitude éternelle. Il n’empêche que Jésus étant au milieu de nous, le repos nous est déjà offert. Nous pouvons repenser au Psaume 61 (V. 6) : « Je n'ai mon repos qu'en Dieu seul ; oui, mon espoir vient de lui ». Cela nous évitera de nous disperser ou de nous reposer en vain. Soyons clairs : rien ne serait plus fatigant que de mettre le Seigneur en vacances ! Alors en chargeant le coffre ou en esquissant un programme de vacances, comme disait cette vieille publicité : « n’oublions pas le principal » (fin de citation) : Jésus, le Bon Berger. « Sur des près d’herbes fraîches », il désire « nous faire reposer » (Ps 22). Nous Le trouverons autant dans le silence, en pleine nature que dans notre prochain.

Abbé David de Lestapis+, curé.