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Défendre la vie… malgré tout.



A l’heure où j’écris ces lignes, c’est un nouveau tsunami qui s’abat sur notre Église française déjà bien affaiblie. Les nouvelles révélations mettant en cause l’intégrité morale de onze évêques, dont Mgr Ricard, font suite à ce gros travail de vérité et de réparation entrepris par nos évêques il y a déjà plusieurs années. Ce processus long et douloureux est d’abord un acte de justice pour les victimes et envers Dieu qui est gravement offensé à travers elles. Il est aussi un appel à intercéder pour le pardon et la conversion des auteurs de ces crimes. Voici l’évangile du jour de cette nouvelle annonce : « Il est inévitable que surviennent des scandales, des occasions de chute ; mais malheureux celui par qui cela arrive ! » (Lc 17,1). C’est rude mais c’est providentiel. Puisse l’Église continuer courageusement à purger tout ce qui doit l’être et à panser les blessures de trop nombreux innocents.
Dans ce contexte, 2023 s’annonce d’ores et déjà marquée par la menace de la légalisation de l’euthanasie. L’Église est-elle légitime à défendre une nouvelle fois la vie de son origine à son terme naturel ? Oui et elle n’a pas le choix. Il y a même une cohérence interne : peut-elle faire le tri parmi les victimes ? La personne en fin de vie est-elle moins importante que la victime de crime sexuel ? Non, évidemment car toute personne est une histoire sacrée. Avec humilité mais avec détermination, il nous faut poursuivre tous ces combats de front contre les forces des Ténèbres. Jésus ne s’identifie-t-Il pas clairement au plus faible et au plus fragile ? (cf Mt 25) À l’approche de Noël, il nous faut rappeler ce Mystère immense de la Vie où le Tout-Puissant se fait le Tout-Petit, le Tout-Vulnérable, mendiant de notre attention et de notre amour.
Abbé David de Lestapis+, cur