Au désert on y rencontre… l’Esprit de Dieu !
Pas facile chaque année de rentrer dans le carême ; on espère que le mercredi des Cendres, le prêtre sera inspiré dans son homélie parce que là franchement, je ne suis pas à fond !
Naturellement on n’a pas envie d’aller au désert. Quitter ses habitudes, son confort ses petites compensations et tout le reste, l’équilibre est toujours fragile, et de là à se déséquilibrer, il y a un pas !
On y va souvent à contrecœur, comme un rendez-vous ou à un repas qu’on appréhende.
C’est pour cela que nous sommes invités à y aller tous ensemble, les chrétiens les fidèles, les amis, les paroissiens… Il y a toujours une personne sur mon chemin qui s’y met avec plus d’intensité et qui m’entraine.
Et là justement, quelqu’un nous y attend (au désert) : l’Esprit de Dieu.
Dès que nous disons « oui » à l’aventure, dès que nous entrons au désert, il nous saisit. Et il est heureux de nous rencontrer. Nous allons pouvoir vivre un moment privilégié avec Lui ? Nommons-Le : « Viens Esprit Saint, viens remplir mon cœur ».
Quel fruit peut-il faire pousser ?
Je vous laisse à la lecture d’un extrait d’une homélie du IVe siècle :
« Je vous en prie, écoutez-moi attentivement :
je veux remonter à la source de la vie et contempler la source d’où jaillissent les guérisons. Le Père de l’immortalité a envoyé dans le monde son Fils immortel, son Verbe.
Celui-ci est venu vers l’homme pour le laver dans l’eau et dans l’Esprit.
Il l’a fait renaitre pour rendre incorruptibles son âme et son corps,
il a éveillé en nous son souffle de vie… »
Au désert, nous apprendrons que nous sommes grands, très grands car revêtus de cette condition incorruptible. Nous avons revêtu Dieu.
Que ce temps de Carême nous soit profitable, vraiment.
Père Vincent Poitau