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« Une bonne garde »
« Garder » signifie aussi bien « surveiller » que « veiller sur ».
Il en est pas mal question ces temps-ci. On pensera aisément à « garder les gestes barrières » ou à « garder ses distances », ce qui revient au même...
Mais plus spirituellement, je pensais à la garde qu’Hérode octroya aux chefs des prêtres et aux pharisiens pour surveiller le tombeau de Jésus (Mt 27, 62-66). Il ne s’agissait pas de veiller amoureusement son Corps, telle l’Église au reposoir le soir du jeudi Saint ; non, mais plutôt d’éviter une « dernière imposture » de Jésus. Précaution vaine qui rendra encore plus crédible la Résurrection !
Comment ne pas penser, en cette année offerte par notre Pape François, à une autre garde, humble et aimante, celle de saint Joseph veillant sur Jésus ?! Veilleur bien plus que surveillant ! Cette garde du « Juste » sur le Rédempteur dont le saint pape Jean-Paul II faisait remarquer dans sa très belle lettre (Redemptoris custos n°1) : « de même que saint Joseph a pris un soin affectueux de Marie et s’est consacré avec joie à l’éducation de Jésus-Christ, de même il est le gardien et le protecteur de son Corps mystique, l’Église, dont la Vierge sainte est la figure et le modèle. »
Nous avons toute cette « année saint Joseph » couplée à celle de la famille pour méditer sur la foi et l’humilité de cet homme dont nous avons des attitudes et des actes avant d’avoir des mots ; ce qui ne peut qu’inspirer notre époque de haute communication et du paraître !
Bon Temps Pascal sous la bonne garde de saint Joseph !
Abbé David de Lestapis+, curé.