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« Appartenir au Seigneur »
« Chouette, ont déjà dit certains enfants de la paroisse, pour notre zone cette année, les vacances d’hiver sont avant le mercredi des Cendres ! ». Hé oui, nous avons été enfants avant eux !
Ce mois de février étant hors Carême, pourquoi ne pas nous arrêter sur cette belle fête de la Présentation du Seigneur qui inaugure le mois de février, le 2 ? Quarante jours après Noël, la rencontre du Seigneur avec le vieillard Syméon et la prophétesse Anne, marque aussi la fête des consacrés. Non pas des prêtres diocésains – dont la fête est le Jeudi saint – mais de ceux qui ont répondu à l’appel du Seigneur en devant religieux(ses), moines ou moniales et se sont engagé à vivre quotidiennement leurs trois vœux de pauvreté, chasteté et obéissance. Et comment ne pas rendre grâce d’ailleurs de l’arrivée toute récente des moines à l’abbaye de Solignac ?
Dans l’une des paroisses où j’étais vicaire dans le diocèse de Maurienne (Savoie), nous avions la grâce d’avoir quelques religieuses, en particulier une communauté d’Ursulines présente dans une paroisse. Peu à peu, j’ai découvert ce qu’elles apportaient à la vie de la paroisse. Leur qualité d’accueil, leur disponibilité, leur table ouverte et leur attention à tous avec une prédilection pour les plus fragiles donnaient un vrai souffle, une âme à la pastorale paroissiale. Cela ne se situait pas d’abord dans le côté « pratique » de leur présence mais dans leur présence elle-même : chacune, avec ses qualités et ses limites, était signe du Royaume de par son engagement radical à vivre la charité à la suite de Jésus pauvre, chaste et obéissant. Le pape François le remarquait au début de son pontificat : « La société tout entière, et non seulement l’Église, est grandement enrichie par ce témoignage [des consacrés]. Offert dans l’humilité, la douceur et le silence, il apporte pour ainsi dire la preuve qu’il y a davantage dans l’homme que l’homme lui-même.»
En priant pour les consacrés et pour que se lèvent des vocations de consacrés, y compris au sein de notre paroisse, réjouissons-nous de cette composante essentielle de l’Église. Et souhaitons une bonne fête à sœur Isabelle Odia qui vit discrètement rue Jules Vallès et qui offre sa vie et sa santé vacillante pour notre paroisse et pour l’Église ! (cf un numéro antérieur du Sillon).
Abbé David de Lestapis+ curé